Les quatrains d'Omar Khayyam 1 à 10 ( I à X)

Publié le par La Dame Mauve


1

Si je n'ai jamais mis en colliers les perles de la Prière,
Je ne t'ai jamais caché cette poussière de péchés qui souille mon visage;
C'est pourquoi je ne désespère pas de ta Miséricorde,
Car je n'ai jamais dit que le Un était Deux

2

Ne vaut-il pas mieux te dire mes secrètes pensées dans une taverne
Que me prosterner sans Toi devant le Mihrab ?
O Toi le Premier et le Dernier de tous les êtres,
Donne-moi l'Enfer ou le Ciel, mais fais de moi ce que tu veux.

3

O toi qui te crois sage, ne blâme pas ceux qui s'enivrent;
Laisse de côté l'orgueil et l'imposture.
Pour goûter le calme triomphant de la paix,
Incline-toi vers ceux qu'on humilie, vers les plus vils.

4

Si assuré et ferme que tu sois, ne cause de peine à personne;
Que personne n'ait à subir le poids de ta colère.
Si le désir est en toi de la pais éternelle,
Souffre seul, sans que l'on puisse, ô victime, te traiter de bourreau.

5

Puisque nul ici ne peut te garantir un lendemain,
Rends heureux maintenant ton coeur malade d'amour.
Au clair de lune, bois du vin car cet astre,
Nous cherchera demain et ne nous verra plus.

6

6  Le Koran que les hommes nomment le Mot suprême,
On le lit de temps à autre, mais qui le lit sans cesse ?
Ah! sur les lignes de la Coupe, un texte adorable est gravé
Que la bouche, à défaut des yeux, elle-même, sait lire.

7

Nous le vin et le banc de la taversne et nos corps d'ivtognes, sous sommes
Insoucieux de l'espoir et de la miséricorde et de la terreur du châtiment;
Nos âmes et nos coeurs, nos coupes et nos vêtements tachés de lie
Sont indépendants de la terre et du feu et de l'eau.

8

Ici-bas, il vaut mieux que tu te fasses peu d'amis;
Ne sors de toi-même que pour de brèves entrevues,
Celui-là dont le bras te semble un appui,
Examine-le bien, et prends garde.

9

Ce vase, ainsi que moi, fut autrefois un douloureux amant ;
Avidement il s'est penché vers quelque cher visage.
Cette anse que tu vois à son col,
C'est un bras qui jadis enlaçait un cou aimé.

10

Ah!  malheur à ce coeur d'où la passion est absente,
Qui n'est pas sous le charme de l'amour, joie du coeur!
Le jour que tu passes sans amour
Ne mérite pas que le soleil l'éclaire et que la lune le console.

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M
Bonsoir,Bravo. Votre blog est magnifique. Avec très belle musique.Je suis même l'origine que Khayyâm. J'adore ces poésies. J’en connais plusieurs en persan mais pas en français. S’il vous plait Comment je peux avoir les textes que vous avez affichés sur votre site. Moi je suis artiste peintre en échange je pourrai vous envoyer un dessin numérique je dessin avec l’ordinateur.<br /> Merci beaucoup surtout pour votre blog.
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L
<br /> Pour avoir les textes sur mon sites, je peux vous les envoyer par mail car je les ai d'abord mis sur Word avant de les mettre sur mon blog.<br /> Je le fais de suite. Bisous<br /> <br /> <br />
D
pour laisser un commentaire sur mon blog, il doit y avoir maintenant la mention "laissez un commentaire" au pied de chaque article que j'édite.<br /> me signaler si cette mention ne figure pas;<br /> merci beaucoup<br /> amitiés<br /> charles
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L
<br /> Je vais me rendre sur le blog. Bises. Violette<br /> <br /> <br />
R
Je l'apprécie, cet Omar Khayyam !<br /> <br /> J'adore cette sentencieuse philosophie orientale.<br /> <br /> Merci, merci de nous avoir livré ces précieux quatrains.<br /> <br /> Robert
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L
<br /> La suite va arriver. Bises. Violette<br /> <br /> <br />