Omar Khayyam les quatrains 127 CXXVII à 130 CXXX
127 CXXVII
Boire du vin et étreindre la beauté
Vaut mieux que l’hypocrisie du dévot ;
Si l’amoureux et si l’ivrogne sont voués à l’Enfer,
Personne, alors, ne verra la face du ciel.
128 CXXVIII
On ne peut consumer de tristesse le cœur empli de joie,
Ni détruire le plaisir de vivre en la passant à la pierre de touche,
Il n’est personne qui sache le secret du futur ;
Ce qu’il faut, c’est du vin, l’amour et le repos à discrétion.
129 CXXIX
Cette voute céleste, pour ma perte et la tienne,
Vise nos âmes pures, la mienne et la tienne.
Addieds-toi sur le gazon, mon Idole ; avant peu
Ce même gazon croîtra de ma poussière et de la tienne.
130 CXXX
A quoi bon la venue, à quoi bon le départ ?
Où donc est la chaîne de la trame de notre vie ?
Que de corps délicats le monde brise…
Où donc est partie leur fumée ?