Biographie en vers 6 - 1951
La coqueluche août 1951
Le chant du coq, un matin, réveilla les parents,
Coq vraiment spécial et pas du tout marrant !
Les enfants, de la coqueluche, étaient atteints.
La fièvre vite les envahit et Vianney soudain
Fut pris de convulsions et dans tous les sens
Se tordit, terrorisant la fillette en conséquence.
Jamais elle n’avait vu, dans cet état, son frère
Et malgré les paroles rassurantes de son père
Qui la ramena dans sa chambre en l’instant,
Elle pleurait dans son lit tout en toussant.
Pas une seconde Maüsi ne perdit son sang froid.
Pendant que Barbe dans de l’eau froide vinaigrée
Trempait des linges pour sur le front du petit, poser,
Ainsi que sur les pieds les mains et les bras,
La maman, le pouce dans la bouche de Jr Vianney
Pour sa langue l’empêcher d’avaler et d’étouffer,
Souffrait car les dents acérés lui perçaient le doigt.
Peu à peu le corps cessa de trembler. Terminée
La crise, et quand le médecin enfin arriva
La convulsion était définitivement enrayée.
Le lendemain, les chambres ressemblaient
A une usine avec tous ces bidons accrochés
Au-dessus des lits et dont le goutte à goutte
Devait aider à mieux respirer sans doute!
Comme une semaine plus tard, pas probant
Le résultat, le médecin décréta qu’un séjour
En montagne complèterait le traitement.
Toute la famille partit donc vers le Donon
Dans les Vosges. Le chemin fut très long
Car les quintes de toux obligeaient des arrêts.
La quinzaine devait, en camping, se passer
Mais la première nuit l’hôtel fut nécessaire.
Le trajet ayant pris du temps, le soir tombait.
Trop tard pour installer les tentes canadiennes.
Patatra ! Dès l’arrivée, sur le dessus de lit vert
Les enfants vomissaient tandis que les persiennes,
la maman catastrophée, venait de fermer.
Les heures qui suivirent furent épouvantables
Personne ne ferma l’œil et c’est l’air lamentable
Que tous quittèrent le Motel pour la nature..
Là, subitement, la situation s’améliora.
Les petits toussaient de moins en moins.
Un peu de sirop, de l’air frais et naturel
Semblaient leur être bénéfique et essentiel.
De plus, ils adoraient dormir sur les matelas
Sous les tentes étroites, la petite avec son papa
Et le frère avec sa maman dans ce petit coin
De verdure montagnarde au milieu de nulle part.
La vieille Simca avait chauffé lors de la montée
Du col et, salutaire fut pour tous, le repos imposé.
(Photos de 1951 - on peut constater que mon frère de deux ans et demi mon cadet était très grand et du coup nous avions la même taille!Il mesure aujourd'hui 1.98 m)