Lune complice
Avec la nuit qui très vite en hiver tombe
Son paisible logis lentement s’obscurcit
Le plafonnier trop violent, aux bougies
Laisse place, et donne une nouvelle vie
Au salon où, dans le fauteuil succombe
De fatigue la dame aux cheveux gris.
Elle aime cette douce et calme atmosphère
Où ses pensées vagabondent, libérant
Une avalanche d’idées pour son roman.
Une petite période de manque d’inspiration
D’une trop grande angoisse, résultant.
Mais ce soir, disparu le syndrome d’hier.
Les mots coulent, agréable sensation,
Comme une cascade, donnant au héros
Un sursaut d’activité et de passion.
Il n’est plus figé sur cette page blanche,
Plein d’énergie il prend sa revanche
Il évolue dans les troubles eaux.
L’auteure va-t-elle lui donner le beau rôle
Elle, qui toute son existence, contrôle ?
Il voudrait l’influencer, lui exprimer
Ses désirs, ses rêves les plus secrets
Elle n’écoute rien et n’en fait qu’à sa tête
Alors ce soir, inutile que lui s’entête.
Violette W-R 02 11 2009